Avant la réincarnation nécessaire au progrès, l’âme voit dans la porte étroite son opportunité glorieuse dans les cycles charnels.
Elle reconnaît la nécessité de la souffrance purificatrice.
Elle attend avec impatience le sacrifice qui va la remettre sur le bon chemin.
Elle s’exalte pour l’obstacle qui enseigne. Elle comprend la difficulté qui enrichit l’esprit, et elle ne demande pas autre chose qui ne soit une leçon, et elle n’espère que la lumière de la compréhension qui l’élèvera dans les chemins infinis de la vie.
Elle obtient le vase fragile de la chair, dans lequel elle plonge pour le travail de rectification et de perfectionnement.
Reconquérant cependant, l’opportunité de l’existence terrestre, elle retourne chercher les “portes larges” par où passe la multitude.
Fuyant la difficulté, elle s’engage vers le moindre effort.
Craignant le sacrifice, elle recherche les avantages personnels.
Au lieu de servir ses semblables, elle réclame les services des autres pour elle.
Et, dans le sommeil maladif du passé, elle traverse les champs de l’évolution, sans rien réaliser d’utile, dépréciant les compromis assumés.
En général, presque tous les hommes se réveillent seulement quand la maladie réclame au corps les transformations de la mort.
Ah s’il était possible de revenir! Pensent tous.
Avec quelle angoisse ils caressent le désir de retourner vivre dans le monde, afin d’apprendre l’humilité, la patience et la foi, avec quel transport de joie ils se dévoueraient alors au bonheur des autres!…
Mais, c’est trop tard. Ils ont demandé “la porte étroite” et ils la reçurent, cependant, ils ont reculé au moment de l’effort. Et parce qu’ils se sont bien accommodé avec les “portes larges”, ils sont retourné rejoindre les files anxieuses de ceux qui cherchent a y entrer de nouveau mais ne réussissent pas.
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