Chaque Etre ou objet occupant un lieu quelconque dans l’Univers, ce lieu peut être considéré comme un “centre” dans un milieu sans limite ; en effet, il y aura toujours dans l’infini, depuis ce centre et dans toutes les directions, un espace infini…
De ce centre ou point, peuvent naître une infinité de droites, dans une infinité de directions, qui seraient autant de rayons de sphère, se prolongeant à l’infini.
L’idée de sphère est aussi imaginaire que les rayons qui partiraient du point ou centre que nous constituons dans l’Univers ; il n’y a ni rayon et encore moins de sphère qui permettrait de supposer un Univers circonscrit, inconcevable ; on ne peut mettre de limite à l’infini que ce soit dans l’espace ou dans le temps ; l’Univers est hors de l’espace comme du temps, il est éternel.
L’Univers qui ne connaît ni espace, ni temps, serait pour nos sens différenciés et limités, un désert dont nous n’aurions même pas conscience, s’il n’était parsemé d’objets en nombre apparemment illimités, parmi lesquels se trouve notre propre Terre et le système planétaire, stellaire et galactique auquel elle appartient ; le tout constitué de matière localisée dans une portion délimitée de l’espace infini. Là s’arrête la notion de l’infini de l’espace, ainsi que du temps car nous savons que la matière est soumise à la durée, qu’elle présente un aspect instable et transitoire, qu’elle peut disparaître, qu’elle est donc apparue à un moment donné.
Les localisations délimitées de matière dans l’espace infini ont donc une durée. Elles sont régies par des lois et soumises à des forces propres à ces localisations aux caractéristiques variables dans le temps et l’espace ; conditions influant inévitablement sur les Etres gravitant avec ces amas de matière.
C’est ainsi par exemple, que nos sensations habituelles relèvent d’une notion relative de surface, c’est-à-dire de deux dimensions ; ou encore de volume ou trois dimensions, de bas et de haut, de “grand” et de “petit”, de masse, d’attraction, de forces et de lois, dont la localisation de matière est seule responsable. Les phénomènes qui pourront apparaître dans un tel milieu, en dehors même de l’action des êtres qui y habitent, milieu mouvant et transitoire, seront propres à la nature et aux conditions de ce milieu appelé à se modifier, à évoluer, et c’est ce qui se passe. Nos séjours en nombre considérable, en incarnation sur notre planète, ainsi que ceux non moins considérables dans le voisinage planétaire, avant que notre évolution nous permette d’atteindre les sphères plus élevées, ont établi dans notre périsprit et notre mémoire subconsciente, des réflexes, des automatismes de jugement, de réaction, de pensée que la vie dans la matière a procurés. Il nous faut dès que possible réagir et préparer notre esprit à la vie libre et épurée de l’espace, où les relations et les jalonnements sont ceux de la pensée, les vitesses bien supérieures à celle de la lumière, celle que nous connaissons sur terre étant réduite à un effet vibratoire là où il n’existe pas d’obscurité.
Notre préparation à l’éclosion spirituelle sera assurée par l’étude assidue de la spiritualité, ainsi que par l’élévation quotidienne de l’esprit, la contemplation de la nature et du firmament, par l’isolement régulier de l’agitation humaine, par la plongée dans le milieu divin qui pénètre l’Univers, et en fait, le constitue. Aux préoccupations et aux atteintes inévitables de la vie sur la Terre, il convient de ne leur accorder que l’importance très relative des choses transitoires et en fait éducatives. Il faut tout faire pour régler minutieusement et courageusement les affaires dépendant de notre volonté et considérer les autres, du domaine supérieur du destin pour lesquelles l’acceptation est l’attitude la plus heureuse. L’Univers infini, loin d’être un désert, est le théâtre sans limite de mouvements de groupes de masses énormes, en perpétuel mouvement de rotation et de translation.
L’aspect variable de ces localisations de matière indique que leur état varie en fonction de leur âge et de leur rôle dans l’Univers ; il y a donc naissance et mort des corps célestes ; il y a une évolution, une activité, une certaine forme de vie. Il y a eu naissance ; y a-t-il création ? N’est-ce pas le résultat d’une loi d’équilibre existant de toute éternité, provoquant par suite de l’épuisement progressif et la disparition d’un système cosmique déterminé, la formation progressive et l’épanouissement d’un système nouveau pour une durée déterminée. Cette hypothèse semble convenir à la notion d’un Univers éternel ainsi qu’aux lois de transformation et de conservation de l’énergie ; elle rend peu crédible le fameux bigbang d’inspiration mécaniste.
“Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.”
Ne s’agit-il pas en effet, d’énergie ? L’atomistique dans ses recherches sur la structure de l’atome compte bien parvenir après la dissociation et la désintégration des dernières particules atomiques à libérer l’énergie totale, le fluide énergétique premier, ayant été concentré sous la forme matière dans un mouvement de rotation à des vitesses énormes polarisantes, donnant naissance à une variété considérable de caractéristiques, d’affinités, à une attraction ou répulsion, à une force de cohésion interne atomique ou moléculaire.
Le mouvement universel est perceptible dans les vitesses de rotation des constituants de l’atome aussi bien que dans celle des astres et des galaxies. Ce mouvement universel qui a fait penser à “un Univers en expansion” ou à la dispersion ou la “fuite des galaxies” ; alors que dans le mouvement universel, elles ne font que dépasser la portée de nos perceptions.
Ce qui est désigné comme “vide interstellaire” n’est que l’absence de choses perceptibles par nos moyens, mais la nature “a horreur du vide” ; les observations scientifiques permettent de plus en plus de déceler des éléments tels que des amas de gaz, en particulier d’hydrogène, d’atmosphère raréfiée, de nuages de matière cosmique non encore réguliers de forme ou déjà de forme lenticulaire elliptique de galaxie, ainsi que des nébuleuses et des mondes en formation.
L’espace universel est sillonné de lignes de force, d’attraction, de relation, d’équilibre, si bien qu’en tout lieu, tout Etre ou objet est en relation avec le Tout dans des conditions de précision et de rapidité que nous aurions peine à imaginer. Dans la liste des plages de fréquences de vibration connues, il y a place pour un nombre infiniment plus grand de plages inconnues ; la propagation de ces ondes, comme la lumière elle-même, nécessite un agent de transmission à travers l’Univers et qui le remplit, que l’on a désigné sous le nom d’éther. Valéry n’a-t-il pas parlé d’éther en tant qu’espace ondulatoire.
Rien n’est statique et l’océan d’énergie qu’est l’Univers, ondule au rythme divin d’une longueur d’onde infinie. L’énergie est la force de Dieu partout présente, d’où émanent les variantes de cette force, polarisées par le mouvement, associées en particules sous la volonté et la puissance divine infinies, pour donner les atomes les plus simples tel l’hydrogène, puis par réactions, associations, combinaison, échauffement, fusion, les atomes plus lourds et les molécules ; à la faveur de lois précises immuables, de conditions, de milieux, d’affinité et de valence chimiques.
La matière telle que nous la connaissons sur notre globe de lourde densité, présente plusieurs états définis en tant que solide, liquide ou gazeux ; il existe d’autres états dans la nature ou produits par l’homme, dans lesquels la matière libère une quantité plus ou moins importante d’énergie calorifique, lumineuse ou radiante, selon ce que nous percevons ; c’est ce qui se produit également dans certaines réactions chimiques produisant en outre l’énergie sous la forme électrique.
La construction universelle à partir d’une force unique, l’énergie, est donc davantage qu’une hypothèse scientifique. La matière est un moment de la transformation et de la manipulation de l’énergie par une Volonté et une Puissance, dont l’énergie énorme libérée par l’évanouissement de quelques grammes de matière, nous en donne une idée relative mais néanmoins écrasante si nous tentons de la transposer à l’échelle des mondes invisibles !
Dans cet aperçu de l’Action divine, le merveilleux réside dans le fait que tous ces mondes ainsi construits obéissent à des lois de gravitation et d’attraction, de propulsion et de mouvement, à un ordre rigoureux mathématique ; et l’ignorance fait parfois croire à l’homme au hasard et à la force aveugle !
“La merveille” est qu’il ne s’agit pas d’un ordre mécaniste ; cet ensemble infini en mouvement et en transformation perpétuels, dénote une Direction, un Plan, une intelligence à la mesure de l’œuvre, c’est-à-dire infinis !
Une œuvre à laquelle Dieu convie ses créatures dans la mesure du développement de leurs facultés et de leur conscience… Du plus infime des Etres, au plus radieux des grands Esprits, s’établit une hiérarchie immense basée sur le rayonnement, l’évolution et les lois de solidarité et de responsabilité… Que ce soit le microorganisme transformant la matière minérale en matière organique ou, le Trône, chargé d’une espèce ou d’un monde, chacun a un rôle dans une organisation que l’imagination serait incapable d’envisager ; tout, jusqu’au moindre événement sur notre plan terrestre y trouve son reflet et ses effets en retour…
Devant cette merveille, un Etre arrivé à la Conscience, l’homme, devient pitoyable s’il n’éprouve pas un culte intime et profond, pour l’Auteur en tant que Père, car il s’agit de la réalisation prévoyante et généreuse, des conditions de vie et de croissance de l’Etre vivant promis à un merveilleux destin d’éternité, ayant atteint par ses efforts et son mérite, un certain développement des potentialités existant en lui de par son essence divine.
L’essence divine des êtres transparaît depuis toujours, dans les aspirations spirituelles des hommes, et cependant, peu d’hommes aux prises avec les vicissitudes de la vie d’incarnation, même s’ils sont profondément spirites, parviennent à se comporter habituellement dans leurs actions et dans leurs pensées, comme de véritables porteurs de l’étincelle, de la monade divine et à s’en montrer dignes.
Utilisant la loi d’analogie si utile à l’accès à la Connaissance, nous pouvons avancer que la monade serait à l’Etre spirituel, ce que l’embryon est au corps physique.
Nous retrouvons le mot “monade” avec une signification précise dans des communications de grande valeur du monde spirite.
La monade est propulsée à travers des cycles d’évolution de durées variables mais considérables, à l’échelle de l’évolution planétaire, pour l’acheminer de l’Inconscience à la Conscience, à la faveur du mouvement évolutif universel.
Ces cycles d’évolution s’accomplissent par incorporations successives dans la matière du globe (pour nous la Terre) où la monade doit trouver l’énergie alimentaire nécessaire à sa croissance et les conditions convenables à ses expériences. La Terre, mère nourricière fournit tous les éléments du développement prévu par le plan divin à l’accomplissement duquel nous sommes conviés.
Tentons d’aller plus loin dans l’étude des conditions de la naissance du couple Esprit-Matière. Le rayon : émanation directe des sources divines, c’est le spermatozoïde
bizarre de l’éternité Le mystère charnel n’est que la lourde image de la conception étincelante et sage. Toute l’éternité repose sur l’atome… Qu’il rêve dans l’azur, qu’il palpite dans l’homme. • Oui, l’éther est Dieu et nous sommes tous des parcelles microscopiques de cet immense Tout ! De ces premières citations, nous remarquons les deux éléments fondamentaux à l’origine du couple Esprit-Matière; il y a le rayon divin qui féconde l’éther énergie-matière. Dès que l’Esprit, même à l’état embryonnaire dans l’atome (lui-même venu du rayon) se révèle en puissance, il asservit la matière, la forme… pour un échange permanent de forces énergétiques diverses.
A ce stade nous trouvons l’atome Esprit embryonnaire incorporé dans la matière en formation dans le règne minéral, sujet à des transformations dues aux températures parfois extrêmes, aux fusions, aux combinaisons chimiques et physiques, aux chocs, à l’érosion, aux dilutions, c’est “l’échange permanent de forces énergétiques diverses”.
Mais la poussée évolutive doit se poursuivre. Le principe divin est dans l’atome et c’est lui qui explique tout… Pasteur, Hugo, Kant, Raphaël, la science, la poésie, tout cela est dans la matière en germe. L’évolution explique tout…
L’atome se dégage peu à peu de la masse minérale, matière-énergie inorganique et devient terre nourricière dont les sels deviennent assimilables par le monde mystérieux des micro-organismes que nous retrouvons dans tous les phénomènes vitaux, jusqu’aux cellules qui accomplissent leur propre évolution pendant que nous les colonisons, pour constituer notre corps terrestre.
C’est à ce stade, vraisemblablement, que l’embryon spirituel devient “monade” sous la forme cellulaire.
Les micro-organismes ont le rôle extrêmement important de se trouver à l’origine de la chaîne de transformation de la matière-énergie inorganique en cellules c’est-à-dire en matière-énergie organique vivante pour les manifestations des règnes végétal, animal et humain. A l’extrémité de la chaîne, nous absorbons la matière-énergie organique cellulaire des autres règnes, pour le renouvellement de nos cellules, la production de notre fluide vital nécessaire à l’accroissement et au fonctionnement de notre périsprit dans nos tâches terrestres et la progression de notre Esprit. Les milliards d’esprits cellulaires que notre périsprit colonise sous sa forme, produisent par leur propre matière-énergie, tous les éléments de notre corps physique, os, muscles, nerfs, organes divers… le corps réel de l’homme étant en définitive, son périsprit qui se revêt de matière-énergie sur Terre pour être apte à agir sur le globe de matière.
Les cellules sont des êtres vivants à différents stades de leur évolution ; les cellules humaines, en particulier celles constituant nos organes cérébro-spinaux, présentent à
n’en pas douter une évolution supérieure dans le règne micro-organique. La solidarité universelle se manifeste partout ; la monade efficace à l’état cellulaire, évolue en aidant à l’évolution de notre propre monade devenue après un long périple dans les différents règnes, un Esprit humain !

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