LA RELATION AU DEUIL
Tout d’abord, il arrive souvent que notre première relation au deuil se fait avec nos animaux de compagnie.
Un véritable lien émotionnel se crée entre l’enfant et l’animal. L’enfant étant souvent amené à exercer ses premières responsabilités avec l’animal en le nourrissant, le promenant ou en veillant à son bien être général.
L’animal, lui, va alors répondre à ces attentions par un amour inconditionnel et des comportements de gratitude. Le lien émotionnel créé peut être tout aussi, voir plus fort qu’avec un être humain et le choc de la perte tout aussi, voir plus grand.
L’enfant (comme l’adulte d’ailleurs) va passer par toutes les étapes du deuil et parfois même organiser ses premières funérailles. Ainsi on peut imaginer qu’une des missions de nos animaux de compagnie, par leur cycle de vie court et l’intensité des relations qu’ils tissent avec les humains, est de nous apprendre le deuil et l’épreuve de la séparation.
Il apparaît que nous ne sommes pas égaux concernant l’apparition de la mort dans nos vies.
Certains de nos proches se désincarnent avant notre naissance, d’autres très tôt dans notre enfance. Parfois il peut se dérouler de nombreuses années avant que nous soyons confrontés au deuil dans nos vies.
Il ne reste donc aucun souvenir personnel avec les premiers, on a souvent peu conscience de la séparation avec les seconds et on vit avec plus ou moins d’intensité la séparation avec les derniers selon notre état émotionnel ou les relations entretenues avec eux au moment où la séparation survient.
La relation que nous entretenons avec les défunts est donc peu différente de celle que nous pourrions entretenir avec les incarnés à cela près, que nous sommes séparés et évoluons dans des dimensions différentes.
Et au delà de la matière, les différents niveaux de l’au delà, avec leur espace temps très différents du monde matériel, sont autant de distances entre les incarnés et les désincarnés.
LAISSER DU TEMPS S’ÉCOULER
On emploi souvent les expressions, “dans l’autre monde”, “de l’autres côté” ou “parti pour un long voyage”, lorsqu’on parle de ceux qui nous ont quittés.
La différence avec un voyage sur notre plan terrestre, c’est que dans le cas de la mort, nous n’avons plus moyen d’échanger et de nous revoir dans cette même dimension. Le désir de communication peut devenir alors plus fort car le sentiment de séparation est plus intense.
Qu’en est il d’une personne qui part simplement en voyage dans un autre pays ?
Plus la destination est lointaine et plus le temps de voyage sera long et parfois avec de nombreuses escales. Dans ce cas, avoir une conversation avec le voyageur pourra être difficile. Mais on peut s’envoyer des messages rassurants.
Arrivé à destination, le voyageur peut être fatigué par le temps de transport et le décalage horaire.
On peut également se demander dans quelles conditions il est parti. Pour se changer les idées? Se reposer ou fuir quelque chose? a-t-il envie de nous recontacter tout de suite ou attendre quelque jours ?
Dans tous les cas il y a le temps du voyage. Cette période de transition entre deux destinations et avant de retrouver un rythme dans ce nouveau lieu est synonyme de stress, de fatigue, d’adaptation, d’inconnu, de découvertes…etc.
Et s’il en était de même lorsqu’un de nos proches entreprend le grand voyage de la désincarnation.
Il est très certainement nécessaire de laisser ce temps du voyage qui, s’il peut durer quelques jours sur notre terre, peut s’étendre de quelque semaines à des années dans l’au delà.
Il peut être important de respecter un certain temps, difficile à déterminer, tant les états de ceux qui nous quittent sont variables, avant de pouvoir envisager des échanges avec les défunts. Dans tous les cas, il est nécessaire de ne pas insister à vouloir établir des échanges, car cela peut être déstabilisant pour le défunt lui-même et entraver son avancement par des déséquilibres émotionnels générés par des contacts trop récents. Si un échange direct doit se faire par des manifestations, un message obtenu par un médium ou dans les rêves, c’est que cela a été permis pour le défunt et pour nous même.
DE L’IMPORTANCE DE LA PRIÈRE
Alors si on ne peut avoir d’échanges bilatéraux en temps réel avec nos défunts, il est possible de les aider, de les rassurer et de les apaiser avec nos prières qui seront autant de messages reçus avec force pour continuer leur voyage dans de bonnes conditions.
Ils en feront de même par leurs pensées et l’influence qu’ils peuvent exercer sur nos vies.
Il est alors important de savoir maîtriser nos émotions face à l’épreuve de la séparation. Un chagrin, un sentiment d’abandon, d’injustice ou de rancoeur trop intenses, auront un impact certains sur l’état des désincarnés. Ces pensées négatives et parfois inconsciemment égoïstes, peuvent agir comme autant de filets les retenant prisonniers de nos vibrations matérielles et les empêcher d’avancer dans leur propre voie d’évolution.
Il en va donc de l’importance de la prière. Les pensée d’amour et d’espoir sincères qui émanent de nos coeurs, semblent se matérialiser dans l’au delà et agir comme des fluides apaisants, réparateurs et énergisants pour nos défunts.
Nous avons le pouvoir de faire évoluer des situations avec nos prières et la possibilité d’ouvrir de véritables voies d’échanges, même indirectes, avec les défunts.
Bien que la grande majorité des défunts ne se plaît pas à arpenter les allées des cimetières et ne reste que très peu attachée à nos environnements matériels, les prières et nos pensées les invitent à être auprès de nous.
Ainsi, bien qu’il ne soit pas nécessaire d’attendre cette période, il règne une atmosphère particulière à l’approche de la Toussaint. Cette période, célébrée dans de nombreuses cultures, sous des noms différents et à quelques jours près, est un moment privilégié pour les échanges avec l’au delà. De nombreuses prières et pensées de communions vont émaner de nos deux dimensions. Il n’est pas nécessaire non plus de se rendre sur la tombe de nos défunts si on en n’a pas la possibilité, mais une approche solennelle sera souvent attendue et toujours appréciée par nos êtres aimés dans l’au delà. Il est également important de réserver une prière pour ceux qui n’ont pas la chance de recevoir des pensées de soutien, ou qui ont été oubliés par leurs être chers encore vivants.
Nous sommes invités à nous préparer quelques jours avant pour donner et recevoir beaucoup d’amour et d’espoir et pour célébrer les échanges entre nos deux dimensions dont les relations nous impactent respectivement bien plus que ce qu’on peut l’imaginer.
Nous pouvons par ailleurs nous interroger sur les images qu’Halloween véhicule sur l’au-delà. La représentation que nous en faisons est bien plus proche de ce que l’on pourrait trouver dans le bas astral. C’est certainement une belle fête de l’autre côté également pour ceux qui peuplent ce plan qui y trouvent là un formidable moment pour influencer les fêtard innocents et s’enivrer des sensations légères de l’attention portée à ces contrées sombres.
DES RENCONTRES NOCTURNES
Au delà des prières, moyen le plus fort pour envoyer des messages à nos défunts, nous pouvons entretenir des relations d’échanges avec eux lors de nos échappées nocturnes.
Il est en effet possible à nos êtres aimés de l’au delà, de venir nous rendre visite lorsque notre âme est émancipée de nos corps physiques engourdis par le sommeil.
Nous en conservons alors quelques sensations et parfois en tirons des enseignements.
S’il nous est donné d’échanger avec nos défunts, il est alors possible d’améliorer notre état de lucidité lors de ces rencontres et d’en garder un souvenir plus vif en travaillant sa capacité à rester dans l’instant présent par la méditation. La force de la prière et de l’intention pour déclencher cette rencontre, aidera sans doute à réellement la vivre.
DE L’IMPORTANCE DES MÉDIUMS
Les médiums sont ceux qui vont nous permettre d’avoir une relation plus directe avec les défunts. Ils sont un “moyen” ou encore “au milieu” de ces échanges entre deux dimensions.
Les médiums peuvent obtenir des communications avec des esprits élevés visant à nous éclairer, ou encore avec des esprits en grandes difficultés, pour les aider à se libérer et enfin, des communications avec des défunts proches visant souvent à apaiser les incarnés.
Un médium est donc avant tout au service des deux dimensions. C’est bien plus un fardeau souvent très difficile à porter qu’un don soit-disant magique que beaucoup cherchent à développer.
D’être attentif aux véritables intentions et à la sincérité du médium.
Cela ne doit jamais être un jeu.
Ne jamais utiliser de table Oui Ja ou équivalent seul ou entre amis.
Le bas astral rôde en permanence et profite de chaque petite porte ouverte pour s’y engouffrer et provoquer de nombreux déséquilibres.
Il faut faire preuve de discernement lorsqu’on parvient à avoir un contact car il est facile pour des esprits aux intentions peu louables de se faire passer pour un de nos proches décédé.
Un contact demande une approche solennelle et sincère. Il pourra être autorisé, par nos frères du monde astral, si l’état psychique du défunt le permet et si le message reçu peut avoir une utilité pour l’incarné comme pour le désincarné.
L’ÉPREUVE DE LA SÉPARATION
En effet, la mort va nous mettre face à un vide, parfois brutal, de la fin des échanges directes avec nos êtres chers. Nous ne pourrons plus les voir, les entendre ou partager des moments dans cette dimension matérielle.
De notre point de vue humain et avec cette incertitude qui nous caractérise face à la question de l’après vie, beaucoup peuvent envisager cette séparation comme définitive.
Nous allons alors être confrontés à deux notions fortes à savoir, la gestion de nos émotions et l’interrogation face à cette étape immuable de notre vie.
Savoir maîtriser son émotion ne signifie pas la refouler ou ne pas en avoir du tout. Il s’agit d’essayer d’en minimiser les impactes sur notre vie et surtout sur celle de nos défunts dans l’autre dimension.
Nous ne sommes pas tous égaux face à cela. Il convient de trouver les outils adaptés qui nous permettront d’apaiser nos émotions.
Il peut être tout à fait convenable de s’orienter vers un psychologue, d’échanger avec des proches et également de s’interroger sur ce grand mystère de nos incarnations successives que représente la mort, afin de, peut être, y trouver un réconfort et lever le voile de l’inconnue dissipant nos peurs.
Les chocs que représentent les deuils successifs peuvent éveiller, pour certains, la volonté d’aller à la recherche d’une compréhension de la mort. Malgré un questionnement inévitable, d’autres assisterons à de nombreuses funérailles sans jamais d’efforts de recherche ou de remise en cause de leurs croyances. Cette interrogation peut cependant, pour certains, se transformer en véritable quête à travers différents courants philosophiques, religieux ou de développement personnel.
On peut alors s’interroger si cette démarche initiatique, hors des intégrismes et autres prosélytismes, amène toujours à dépasser sa condition humaine et à accélérer son évolution?
Comprendre la mort permettrait-il de mieux comprendre le sens de la vie?

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