Le simple bon sens devrait suffire à comprendre que, dans l’organisme humain, la défaillance d’un petit rouage peut compromettre beaucoup de rêves. Mais l’on se voile la mort. On l’a toujours dans la pensée car elle s’impose malgré soi ; mais nous n’en parlons jamais. Autrefois, on faisait le signe de croix ; aujourd’hui on touche du bois. Pourtant rien n’y fait ou n’y fera, elle est là à son heure, qu’on le veuille ou non.
NON ! L’ESSENTIEL N’EST PAS DANS CE QUI EST-TU.
La confiance dans la vie future n’exclut pas les appréhensions provoquées par l’inconnue du passage d’une vie à l’autre. La science et la religion sont muettes à ce sujet parce qu’il manque à l’une et à l’autre la connaissance des lois régissant les rapports de l’esprit et de la matière ; l’une s’arrête au seuil de la vie matérielle, l’autre en fait un article de foi.
Pour chaque individu, le passage dans l’au-delà est différent en fonction de certaines lois découlant Pour faciliter la compréhension du passage de l’état d’incarné (la vie terrestre) à l’état de désincarné (la vie dans l’au-delà), nous avons décomposé schématiquement le mouvement en quatre phases successives (les quatre points cardinaux de l’espace) qui n’ont qu’une valeur didactique car en fait ces phases sont variables selon le degré d’évolution spirituelle de chacun.
– La première phase est la séparation de l’âme du corps physique.
– La deuxième phase est l’état de trouble, d’inconscience, dans lequel se trouve très
souvent, pour ne pas dire toujours, l’âme après son détachement.
-La troisième phase est le moment où l’esprit reconnaît sa nouvelle situation.
– La quatrième est la période la plus pénible ; souvent l’esprit a une vision exacte de ce
qu’il s’était imposé de faire au cours de sa vie terrestre et de ce qu’il a fait en réalité. D’une manière générale, cet examen ne lui donne pas satisfaction, d’où un remords et le désir de réparer des vies antérieures, des lois de la réincarnation, auxquelles les êtres humains sont soumis.
La première phase de la désincarnation, c’est-à-dire la séparation de l’esprit du corps physique est, malgré l’aspect dramatique qu’elle a souvent, la phase la moins pénible. Aussi lorsqu’une personne meurt soudainement, à la suite d’une embolie par exemple, entendons-nous cette réflexion : «Elle a eu une belle mort» parce qu’elle n’a pas souffert.
L’extinction de la vie organique amène la séparation de l’âme et du corps par la rupture du lien
fluidique qui les unit ; mais cette séparation n’est jamais brusque ; le fluide périsprital se dégage peu à peu de tous les organes de sorte que la séparation n’est complète et absolue que lorsqu’il ne reste plus un seul atome du périsprit uni à une molécule du corps. La situation douloureuse que l’âme éprouve à ce moment est en raison de la somme des points de contact qui existent entre le corps et le périsprit et du plus ou moins de difficultés et de lenteur que présente la séparation. Il ne faut donc pas se dissimuler que, selon les circonstances, la mort peut être plus ou moins pénible.
Posons d’abord, comme principe, les quatre cas suivants, que l’on peut regarder comme les
situations extrêmes, entre lesquelles il y a une multitude de nuances :
1. Si au moment de l’extinction de la vie organique, le dégagement du périsprit était complètement opéré, l’âme ne ressentirait absolument rien.
2. Si à ce moment la cohésion des deux éléments est dans toute sa force.
3. Si la cohésion est faible, la séparation est facile et s’opère sans secousse.
4. Si, après la cessation complète de la vie organique, il existait encore de nombreux points de
contact entre le corps et le périsprit, l’âme pourra ressentir les effets de la décomposition du corps jusqu’à ce que le lien soit tout à fait rompu, à plus forte raison les brûlures en cas d’incinération du corps.
De ceci, il résulte que la souffrance qui accompagne la mort, est subordonnée à la force d’adhérence qui unit le corps et le périsprit ; que tout ce qui peut aider à la diminution de cette force et à la rapidité du dégagement s’opère sans aucune difficulté, l’âme n’en éprouve aucune sensation désagréable.
Dans le passage de la vie corporelle à la vie spirituelle, il se produit encore un autre phénomène d’une importance capitale ; c’est celui du trouble.
Il va sans dire, que plus l’esprit est évolué spirituellement, autrement dit élevé sur le plan moral,
moins il a d’attaches avec son corps charnel et la séparation se fait plus facilement, sans heurts,
sans souffrance.
Par expérience, ayant accompagné prêtre et famille pour des personnes mourantes, la prière est importante et apaise le trouble de la personne décédée.
Le défunt étant invisible quoique présent, dans la chambre mortuaire il est inconscient ou à demi-conscient, dans son trouble, il capte les pensées de la ou les personne(s) de 1’assistance.
Les états d’âme au moment du passage sont très divers. Ce sont les manifestations médiumniques provoquées par les guides qui nous les font connaître. Des critiques religieux aiment à nous rappeler la Loi : ” Laissez les morts enterrer les morts ” ; Je réponds à cette
objection ; mais lorsque 1’on sait 1’efficacité de 1’aide que nous apportons à ceux qui nous quittent, combien cette objection nous paraît puérile, et la Loi mal comprise, mal interprétée. Comprendre la différence qu’il y a entre «évoquer » et «invoquer » est alors nécessaire.

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