Le but de cet article est d’expliquer quel est le sort de l’âme lors de son retour à la vie spirituelle. Garde-t-elle son individualité ? Comment se déroule la séparation de l’âme et du corps ? Et L’âme retrouve-t-elle les êtres qu’elle a aimés sur Terre et qui se sont désincarnés avant elle?
Persistance de l’individualité de l’âme
A la mort du corps, l’âme redevient Esprit . Elle quitte ce vêtement qu’elle a endossé pour la durée de la vie terrestre et rentre dans le monde spirituel, sa véritable patrie. Elle conserve alors son individualité pleine et entière, car il n’y a pas de fusion dans la divinité, ce qui aboutirait à une dissolution de l’âme. C’est grâce au périsprit, corps fluidique qui entoure l’âme, que cette dernière peut conserver son individualité. Le périsprit en effet donne une forme déterminée à l’Esprit, principe immatériel par excellence. C’est grâce à lui que l’âme peut être identifiée et reconnue par les autres Esprits qui viennent l’accueillir. Souvent, il prend l’apparence de la dernière incarnation.
Séparation de l’âme et du corps
En général, la séparation de l’âme et du corps n’est pas douloureuse, le corps souffre même souvent plus pendant la vie qu’au moment de la mort : ” Dans la mort naturelle, celle qui arrive par épuisement des organes à la suite de l’âge, l’homme quitte la vie sans s’en apercevoir…»
Pendant la vie, comme nous l’avons vu précédemment, l’Esprit tient au corps par son enveloppe semi-matérielle : le périsprit. A la mort, le périsprit se dégage du corps libérant ainsi l’âme. Cette séparation ne se fait pas brusquement, mais graduellement. L’âme en effet « ne s’échappe pas comme un oiseau captif rendu subitement à la liberté. L’Esprit se dégage peu à peu de ses liens : ils se dénouent et ne se brisent pas. »
C’est pour cela qu’il n’y a pas de ligne de démarcation nettement tranchée entre la vie et la mort ; ces deux
états se touchent et se confondent. La lenteur du dégagement est très variable selon les individus. On peut dire qu’elle dépend du degré de perfection de la personne et de la manière dont elle a vécu.
Ainsi pour celui qui a mené une vie remplie de charité et toute spirituelle, il est assez prompt, et l’on peut dire que le moment de la mort coïncide avec celui de la délivrance à quelques heures près. Mais chez ceux dont la vie a été toute matérielle et sensuelle, il est beaucoup moins rapide et peut durer des jours, des semaines, voire des mois.
Pendant cette période de « transition » l’Esprit garde une certaine affinité avec son corps, car il n’en est pas totalement détaché. C’est ce qui explique que l’Esprit puisse encore ressentir ce qui arrive à son corps et souffrir des atteintes qu’on y porte. Ainsi lors d’une incinération, l’Esprit peut ressentir le feu qui dévore son corps et s’imaginer brûler vif comme s’il était encore vivant. Cette «affinité est toujours en raison de la prépondérance, que pendant la vie, l’Esprit a accordé à la matière.
Il est rationnel de concevoir, en effet, que plus l’Esprit s’est identifié avec la matière, plus il a de la peine à s’en séparer ; tandis que l’activité intellectuelle et morale, l’élévation des pensées opèrent un commencement de dégagement même pendant la vie du corps et, quand arrive la mort, il est presque instantané.

Laisser un commentaire