Les Esprits m’ont toujours dit que la séparation de l’âme et du corps ne se fait pas instantanément ; elle commence quelquefois avant la mort réelle pendant l’agonie ; quand la dernière pulsation s’est fait sentir, le dégagement n’est pas encore complet ; il s’opère plus ou moins lentement selon les circonstances, et jusqu’à son entière délivrance l’âme éprouve un trouble, une confusion qui ne lui permettent pas de se rendre compte de sa situation ; elle est dans l’état d’une personne qui s’éveille et dont les idées sont confuses. Cet état n’a rien de pénible pour l’homme dont la conscience est pure ; sans trop s’expliquer ce qu’il voit, il est calme et attend sans crainte le réveil complet ; il est au contraire plein d’angoisses et de terreur pour celui qui redoute l’avenir. La durée de ce trouble, disons-nous, est variable ; elle est beaucoup moins longue chez celui qui, pendant sa vie, a déjà élevé ses pensées et purifié son âme ; deux ou trois jours lui suffisent, tandis que chez d’autres il en faut quelquefois huit et plus.
J’ai souvent assisté à ce moment solennel, et toujours j’ai vu la même chose ; ce n’est donc pas une théorie, mais un résultat d’observations, puisque c’est l’Esprit qui parle et qui peint sa propre situation.
En voici un exemple d’autant plus caractéristique et d’autant plus intéressant pour l’observateur qu’il ne s’agit plus d’un Esprit invisible écrivant par ma main, mais bien d’un Esprit vu et entendu en présence de son corps, soit dans la chambre mortuaire, soit dans l’église pendant le service funèbre.

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