Les portes de l'au-delà

Je ne suis pas là pour vous le faire croire mais pour vous le dire


L’au-delà existe-t-il ?

S’il est un problème qui hante l’espèce humaine, c’est bien le problème de la survivance. C’est tellement inhérent et angoissant pour l’être humain que l’on s’est évertué dans les programmes scolaires de nos lycées et facultés jusqu’à présent de l’occulter en le situant dans un complexe de problèmes métaphysiques, alors qu’il n’est naturellement qu’un des principes intimement lié à la nature même de l’homme : c’est le sujet le plus populaire qui soit. Il n’a été ignoré d’aucune époque, d’aucune civilisation. En fait, c’est le seul qui retienne autant l’attention de l’homme ; qu’il soit de la rue ou le plus grand parmi les plus grands de ce monde ! Pourquoi ? On peut constater malgré l’avancée de nos sciences que l’on n’a toujours pas le mot de fin sur l’origine de la vie, sur la matière, l’énergie ; cependant nous constatons qu’une vie, c’est court, que fatalement tout un chacun ressent plus ou moins selon son individualité l’angoisse de l’approche de ce qu’improprement en langage humain il est convenu d’appeler «la Mort ». Comment ne pas réagir comme poussé par une force intérieure devant cette apparente absurdité ? La question qui interpelle tous les êtres pensants comme l’homme, se situe dans cette trilogie indissociable : ? Vie ? Mort ? Immortalité. qui permet d’envisager un au-delà que les Védas de l’Inde, les temples de l’Egypte, les mystères de la Grèce, les enceintes de pierre de la Gaule, les livres sacrés de tous les peuples ont tentés d’expliquer à l’aune de leurs époques et des masses auxquelles il fallait faire croire avant que de faire admettre par la logique de l’expérimentation.

 

Partout dans les documents écrits, dans les monuments et les traditions, nous trouvons l’affirmation d’un fait qui persiste à travers les vicissitudes des temps. Ce fait, c’est la croyance universelle aux manifestions des êtres délivrés de leurs corps terrestres. Mais alors de quels éléments se compose l’être humain ? D’un corps seulement matériel répond le matérialisme.

On peut se demander d’où émane la pensée, car dire qu’elle provient du cerveau, c’est confondre la cause et le moyen, c’est faire de l’instrument qu’est le cerveau l’origine première de la pensée, c’est dire qu’un tableau est fait par le pinceau de l’artiste, que c’est l’instrument de musique qui exécute la mélodie et en crée  l’accompagnement harmonique. De plus, il est bien certain que, pour ne parler que de la volonté, cette faculté provient d’une cause supérieure et extérieure au cerveau. L’être humain se compose d’un corps physique, d’un corps subtil et d’un Esprit : l’Esprit pense, le corps agit. 

 

Tout cela nous amène à dire que l’homme ne se compose pas seulement d’un corps physique mais d’un esprit immatériel ayant comme support intermédiaire un élément semi-matériel qui, comme notre esprit, survit après le corps matériel, qui se décompose selon un processus naturel par un retour des atomes de notre corps dans l’ordre cosmique pour reconstituer d’autres corps lors de nouvelles incarnations. Le concept de l’immortalité de l’homme est secondaire pour les individus qui se contentent de vivre leur vie matérielle, mais il devient capital et salvateur pour qui sait réfléchir, car cette vie matérielle, en détachant progressivement les hommes de l’enseignement religieux a amené l’état social au point où notre société a perdu les points de repère sur la finalité de la vie et de la mort.

 

En réalité, nous sommes parvenus à un moment critique où le dogme avec ses mystères intangibles ne suffit plus aux hommes, et où cependant la science n’a pas encore résolu l’énigme de l’être pensant qu’est l’homme. Tout cependant démontre que l’homme peut exister en raison que ses besoins sont pour le présent, mais son espoir, son espérance, ses vœux sont pour l’avenir. L’homme peut donc exister autrement qu’avec des organes puisqu’il a des idées et des penchants qui n’ont rien d’organique, puisque, en lui, l’être intelligent à une sphère d’activité dans laquelle n’est point enfermée la vie de l’être sensible physiquement. C’est donc la partie supérieure de l’être, l’Esprit, qui est immortelle pour lui permettre de continuer avec un corps plus subtil le cycle de son évolution toujours ascendante dans l’Au-delà.

 

Les Esprits sont partout, les espaces infinis en sont peuplés à l’infini. Il y en a sans cesse à vos côtés qui vous observent et agissent sur vous à votre insu, car les Esprits sont une des puissances de la nature, et les instruments dont Dieu se sert pour l’accomplissement de ses vues providentielles ; mais tous ne vont pas partout, car il est des régions interdites aux moins avancés.

Que devient l’âme à l’instant de la mort ?  Elle redevient Esprit ; c’est-à-dire qu’elle rentre dans le monde des Esprits, autrement dit : l’au-delà, qu’elle avait quitté momentanément.

L’âme, après la mort, conserve-t-elle son individualité ?  Oui, elle ne la perd jamais. Que serait-elle si elle ne la conservait pas ?

Comment l’âme constate-t-elle son individualité, puisqu’elle n’a plus son corps matériel?  Elle a encore un fluide qui lui est propre, qu’elle puise dans l’atmosphère de sa planète et qui représente l’apparence de sa dernière incarnation : son périsprit. 

 L’Esprit retrouve-t-il immédiatement ceux qu’il a connus sur la Terre et qui sont morts avant lui ? Oui selon l’affection qu’il avait pour eux et celle qu’ils avaient pour lui ; souvent, ils viennent le recevoir à sa rentrée dans le monde des Esprits, et ils aident à le dégager des langes de la matière ; comme aussi il en est beaucoup qu’il retrouve et qu’il avait perdus de vue pendant son séjour sur la Terre ; il voit ceux qui sont errants ; ceux qui sont incarnés, il va les visiter. 

Un effet intelligent doit avoir pour cause une puissance intelligente, et cette puissance invisible mais présente ne peut appartenir qu’au monde de l’Au-delà. Les Esprits eux-mêmes le disent : « Dans l’espace, tout pour nous, est ample, large, facile. Quand nous descendons sur Terre, tout se restreint, tout se rétrécit. » On entend souvent parler de l’Astral : en terme clair, l’Astral est le lieu où se retrouvent les Esprits avec leur corps éthérique après leur désincarnation, mais ce lieu n’a pas de dimension comme nous les voyons sur les trois plans terrestres : hauteur, longueur, largeur. Le Maître de Galilée a parlé de plusieurs demeures dans la maison de son Père, ces demeures sont en raison de notre évolution spirituelle et forment des plans de niveaux différents. Intuitivement, l’idée du néant a quelque chose qui répugne à la raison. L’homme le plus insouciant pendant sa vie, arrivé au moment suprême, se demande ce qu’il va devenir et involontairement il espère. Vivre, avoir une conscience, une intelligence, un esprit qui pense et agit indépendamment du corps et penser que tout cela disparaîtra avec la mort, paraît à la majorité des hommes injuste et stupide. La vie future implique la conservation de notre personnalité, après la cessation de la vie du corps, or si notre essence morale devait se perdre dans une espèce d’océan infini, les conséquences pour nous seraient aussi désespérantes que le néant. Le corps astral est l’élément de survie du corps physique.

 

Elle est ce double divin qui vit dans le corps et éclôt à sa mort » Il y a donc tout un discernement à réaliser pour départager le merveilleux de l’authentique, l’émotionnel du spirituel et le compliqué de la vraie réalité du monde des Esprits.

 

L’essentiel demeure donc de discerner l’ombre de la lumière et à demeurer prudent et critique sur tout ce qui sortirait du bon sens et sur les fruits que portent les messages de l’Au-delà. Les vrais messages sont ceux qui indiquent une voie, une conduite spirituelle et morale, une espérance de salut et de progrès dans le respect des lois divines.

 

. Les Esprits élevés donnent toujours des communications avec un caractère moral et impersonnel, leurs pensées émanent d’un plan au-dessus des sphères de l’individualité. La plupart ont accompli sur terre des vies de sacrifices, subi des expériences douloureuses, prix de leur élévation, ils n’aiment pas en se nommant à se parer de leurs mérites, pour convaincre les sceptiques, ils ont d’autres ressources afin que l’Univers infini soit reconnu comme notre patrie éternelle. La vaste perspective des temps se déroule ainsi devant nos regards comme un champ de nos travaux, de nos études, de nos progrès, ils nous amènent à des certitudes afin qu’aucun découragement, aucune crainte ne puisse plus nous atteindre, ni dans cette vie, ni dans les vies innombrables que la destinée nous fera parcourir. Il faut aussi mentionner les expériences de ceux qui parmi les vivants ont pu accéder aux frontières de l’audelà.

 

L’Esprit est enveloppé d’une substance vaporeuse, assez vaporeuse cependant pour pouvoir s’élever dans l’atmosphère et se transporter où il veut.

 

On le voit ces expériences dénommées N.D.E. (Near Death Expériences ou Expériences aux frontières de la mort) démontrent que les personnes qui ont été réanimées après avoir été tenues pour mortes ou déclarées telles, et les expériences vécues par des personnes qui sur le point de mourir en donnaient la description à ceux qui les entouraient. Ils rapportent leur contact avec l’au-delà, parlent d’un «être de lumière » qui possède une personnalité d’où émanent la chaleur et l’amour. L’être humain se sent transporté par cet amour, il s’abandonne en toute sérénité au bienveillant accueil qui lui est fait. Un attrait magnétique irrésistible émane de cette lumière vers laquelle il se sent inéluctablement entraîné. La luminosité dans laquelle se trouvent les explorateurs de l’au-delà n’a rien de comparable avec ce qui existe sur terre, ils sentent que cette lumière est faite de totale compréhension et de parfait amour. Nos vues sur la Terre en ce qui concerne l’amour dans l’au-delà sont complètement fausses, parce que nous l’assimilons à ce qu’il est ici-bas, avec nos restrictions humaines. Notre égoïsme le réduit à une propriété exclusive de l’objet aimé, et nous astreignons le cœur de ce dernier à ce même égoïsme en ce qui nous concerne, avec défense de donner aucune extension à cet amour en dehors de nous, d’en distraire la plus petite parcelle en faveur de qui que ce soit. C’est l’amour cellulaire. Il n’y a pas d’être qui nous appartienne ; aussi, de là à l’amour du ciel, non pour une personne mais pour toutes les âmes, il y a un pas de géant, que notre nature terrestre, personnelle et jalouse, ne nous permet pas de franchir. Sur Terre, l’amour est un ; dans le ciel, il est infini.

 

 Il est maintenant établi que quiconque a eu une expérience de cet ordre ne peut concevoir le moindre doute quant à sa réalité et à son importance d’autant que ces témoignages insistent sur le fait qu’il ne s’agit pas d’hallucinations. Ces témoignages recueillis proviennent de personnes sérieuses et bien équilibrées. Elles ne relatent pas leurs expériences comme elles l’eussent fait d’un rêve, mai bien comme on narre des faits réels qui ont effectivement eu lieu.

 

Que pouvons-nous conclure ? L’Au-delà fait peur parce qu’on a peur de la mort qui demeure pour la généralité des hommes une cause d’angoisse. Cette angoisse disparaîtrait, si l’on prenait le temps de chercher les preuves de notre immortalité, mais au demeurant ce n’est pas tant de savoir ce qui se passe dans l’au-delà, mais plutôt d’apprendre à le percevoir, et au soir de notre vie terrestre comment y aller sans crainte. En fait, Dieu nous a donné l’intuition de l’au-delà pour que ce souvenir ne s’efface pas car nous venons de l’au-delà et nous y retournerons et c’est en cela et pour cela que les Esprits nous viennent en aide en nous suggérant les pensées propices. Ils n’assistent franchement que ceux qui veulent s’assister eux-mêmes et c’est le sens de ces paroles : « Cherchez et vous trouverez ; frappez et l’on vous ouvrira. » S’il est un phénomène que tout un chacun de nous peut vivre et qui devrait convaincre les plus incrédules par son charme et sa douceur, c’est bien celui des «anges Gardiens » ou des Esprits protecteurs de l’au-delà.

 

Constater par une minutieuse patience et une observation aiguë qu’on a toujours près de soi des êtres invisibles qui vous sont supérieurs, qui sont toujours là pour vous conseiller, vous soutenir, pour vous aider à gravir l’âpre montagne du bien, qui sont des frères plus sûrs et plus dévoués que n’importe qui au monde, n’est ce pas une idée bien consolante ? Ces êtres de l’au-delà servent les lois de la Divinité. Ils accomplissent auprès des humains une noble mission et l’expérimentation du Spiritisme bien pratiqué, par conséquent bien compris, nous amène à confirmer la présence de ces êtres de lumière. Qui que nous soyons, où que nous soyons, athées, croyants de toutes les confessions, ils sont près de nous : dans les cachots, les hôpitaux, rien ne nous sépare de ces Frères de l’au-delà, dont il est permis de sentir les plus douces impulsions et entendre les sages conseils, si nous y mettons le degré de sensibilité nécessaire à l’écoute de notre conscience.

 

Voilà la première et fondamentale façon de commencer à sentir ces êtres de lumière comme ce qui se passe dans le pressentiment qui est un conseil intime émanant d’un Esprit de l’Au-delà, qui nous veut du bien. Il est aussi dans l’intuition du choix que l’on fait ; c’est la voix de l’instinct. Soyons donc comme ceux qui en arrivent à dire en toute sincérité et par expérience : l’Au-delà, j’y crois parce qu’intimement je sais qu’il existe. Le savant travaille intellectuellement à faire la preuve de quelque chose mais l’homme qui croit parce qu’il sait, perçoit plus vite le trait dominant qui unit positivité et méthode. Ce qui revient à établir la preuve. L’homme qui a perçu en lui l’au-delà, bénéficie de la connaissance par une adhésion volontaire et évolutive vers le beau, le bon, le juste, la perfection : c’est le savoir spirituel. Le savoir au sens  humain n’est que le reflet d’une démarche intellectuelle : la différence se trouve dans la vision élargie de celui qui a compris le problème de l’homme et sa destinée et la vision restreinte, étroite de celui qui n’a observé qu’une réalité circonscrite par nos sens limités.

Évoluer, c’est vouloir connaître ; c’est arriver à savoir quel est le vrai sens de notre existence, quelle est notre vraie nature ; c’est remonter aux sources de l’âme qui nous anime, c’est redécouvrir d’où nous venons et où nous allons. Notre immortalité nous amène volontairement à évoluer spirituellement. C’est le seul moyen pour appréhender la vraie vie, celle qui n’existe que dans l’au-delà éternel, vivifié par la lumière sans fin de la divinité. La croyance en l’au-delà est comme une vague puissante balayant les erreurs de jugements, comme pour affirmer que cette certitude deviendra un monument indestructible puisqu’il a Dieu pour principe et la Vérité pour base.

Ce sont donc les Esprits qui nous interpellent de l’au-delà par différents et subtils moyens. C’est à l’universalité des voix de l’Au-delà se communiquant sur toute la Terre par autorisation divine, que notre humanité finira par briser les idées toutes faites des dogmes, en faisant taire les dissidences, en tranchant toutes les questions litigieuses, en donnant tort ou raison à qui de droit. Devant cet imposant appel et accord de toutes les voix du ciel, que peut l’opinion d’un homme ou d’un Esprit ? Moins que la goutte d’eau qui se perd dans l’océan, moins que la voix de l’enfant étouffée par la tempête. L’expérimentation seule, pouvait résoudre la question. Il s’agissait d’étudier l’homme actuel et de ce qui peut nous éclairer sur l’homme et son devenir, mais ce devenir était-il éternel ou non ? C’est seulement depuis l’apparition du Spiritisme expérimental et philosophique autant que spirituel que le problème de la survivance est entré dans le domaine de l’observation scientifique et rigoureuse. La persistance de la vie consciente, avec tous les attributs qu’elle comporte : mémoire, intelligence, facultés affectives, a été établie par les nombreuses preuves d’identités personnelles.

Les Esprits des disparus se sont manifestés par milliers, non seulement avec tous les traits de caractères et l’ensemble des souvenirs constituant leur personnalité morale, mais aussi avec les traits physiques et les détails de leur forme terrestre conservée par le périsprit ou corps éthéré, car il n’est que le moule du corps matériel, il a les traits et les formes du corps.

On le remarque lors d’apparitions spontanées ou de phénomènes de matérialisation. Toutes les grandes vérités n’avancent que lentement, mais aussi sûrement et l’on ne s’attache à un enseignement.

Mais qu’importe le temps, puisque dans l’au-delà il n’existe pas. Qu’importent les hommes, puisque tôt ou tard, ils reconnaîtront la vérité du règne de Dieu enfin établi sur notre Terre !L’opinion universelle, voilà le juge suprême, car elle se forme de toutes les opinions individuelles. Cet ensemble harmonieux se dessine, ce qui est encourageant pour notre humanité. Il n’y a donc pour aucun d’entre nous aucune raison de désespérer, quelles que soient nos tribulations présentes ou à venir puisque nous sommes immortels !

 

 

Photo de Rodrigo Souza sur Pexels.com


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