Les portes de l'au-delà

Je ne suis pas là pour vous le faire croire mais pour vous le dire


Définitions de l’obsession

Dans le Larousse :

Obsession : Idée répétitive et menaçante, s’imposant de façon incoercible (qu’on ne peut contenir, arrêter) à la conscience du sujet, bien que celui-ci en reconnaisse le caractère irrationnel. 

Fascination :

– Action de fasciner, fait d’être fasciné, hypnotisé 

– Attrait irrésistible, prestige, séduction

Fasciner : 

– Attirer, dominer, immobiliser un être vivant en le privant de réaction défensive par la seule puissance du regard (oiseau fasciné par le serpent).

– Exercer sur quelqu’un une attraction puissante.

Subjugation : n’existe pas 

Subjuguer : Exercer sur quelqu’un un pouvoir puissant  par une qualité, un comportement qui en impose. (L’orateur subjuguait l’auditoire.)

Dans le Dictionnaire en ligne :

Obsession : Action de celui qui obsède quelqu’un, qui est tellement assidu auprès de lui que d’autres personnes ne peuvent en approcher.

Fascination : 

– Maîtriser ou immobiliser par la fixité du regard, en parlant de certains animaux.

(Figuré) – Ensorceler par un charme qui empêche celui qui le subit de voir les choses comme elles sont.

Subjugation : action de subjuguer.

Subjuguer :  

– Réduire en sujétion (dépendance, état de celui qui astreint à qque nécessité) par la force politique ou militaire.

(Figuré) – Soumettre à son ascendant.

Voyons maintenant les définitions de ces mots dans le cadre spirite :

Définition générale de l’Obsession spirituelle :

L’obsession est l’action persistante qu’un mauvais Esprit exerce sur un individu. 

L’obsession, comme nous l’avons dit, est un des plus grands écueils de la médiumnité ; c’est aussi un des plus fréquents ; aussi ne saurait-on apporter trop de soins à la combattre, car, outre les inconvénients personnels qui peuvent en résulter, c’est un obstacle absolu à la bonté et à la véracité des communications. L’obsession, à quelque  degré qu’elle soit, étant toujours l’effet d’une contrainte, et cette contrainte ne pouvant jamais être exercée par un bon Esprit, il en résulte que toute communication donnée par un médium obsédé est d’origine suspecte et ne mérite aucune confiance. Si, parfois, il s’y trouve du bon, il faut le prendre et rejeter tout ce qui est simplement douteux.

On reconnaît l’obsession aux caractères suivants :

1° Persistance d’un Esprit à se communiquer bon gré mal gré, par l’écriture, l’audition, la typtologie, etc., en s’opposant à ce que d’autres Esprits puissent le faire.

2° Illusion qui, nonobstant l’intelligence du médium, l’empêche de reconnaître la fausseté et le ridicule des communications qu’il reçoit.

3° Croyance à l’infaillibilité et à l’identité absolue des Esprits qui se communiquent, et qui, sous des noms respectables et vénérés, disent des choses fausses ou absurdes.

4° Confiance du médium dans les éloges que lui donnent les Esprits qui se communiquent à lui.

5° Disposition à s’éloigner des personnes qui peuvent donner d’utiles avis.

6° Prise en mauvaise part de la critique au sujet des communications que l’on reçoit.

7° Besoin incessant et inopportun d’écrire.

8° Contrainte physique quelconque dominant la volonté, et forçant d’agir ou de parler malgré soi.

9° Bruits et bouleversements persistants, autour de soi, et dont on est la cause ou l’objet.

Il y a obsession proprement dite que lorsque l’Esprit s’impose et éloigne les autres par sa volonté, ce qui n’est jamais le fait d’un bon Esprit. 

Elle présente des caractères très différents, depuis la simple influence morale, sans signes extérieurs sensibles, jusqu’au trouble complet de l’organisme et des facultés mentales.

Elle oblitère (efface) toutes les facultés médianimiques ;  dans la médiumnité par l’écriture elle se traduit par l’obstination d’un Esprit à se manifester à l’exclusion de tous autres.

Il y a des Esprits obsesseurs sans méchanceté, qui ont même du bon, mais qui ont l’orgueil du faux savoir ; ils ont leurs idées, leurs systèmes sur les sciences, l’économie sociale, la morale, la religion, la philosophie ; ils veulent faire prévaloir leur opinion et cherchent à cet effet des médiums assez crédules pour les accepter les yeux fermés, et qu’ils fascinent pour les empêcher de discerner le vrai du faux.

L’obsession est toujours le résultat d’une imperfection morale qui donne prise à un mauvais Esprit. 

Les Esprits à systèmes sont assez généralement écrivassiers ; c’est pourquoi ils recherchent les médiums qui écrivent avec facilité et dont ils tâchent de se faire des instruments dociles et surtout enthousiastes en les fascinant. Ils sont presque toujours verbeux, très prolixes, cherchant à compenser la qualité par la quantité.

L’obsession est presque toujours le fait d’une vengeance exercée par un Esprit, et qui le plus souvent a sa source dans les rapports que l’obsédé a eus avec lui dans une précédente existence. 

Dans les cas d’obsession grave, l’obsédé est comme enveloppé et imprégné d’un fluide pernicieux.

Obsession simple : 

L’obsession simple a lieu quand un Esprit malfaisant s’impose à un médium, s’immisce malgré lui dans les communications qu’il reçoit, l’empêche de communiquer avec d’autres Esprits et se substitue à ceux que l’on évoque.

On n’est pas obsédé par cela seul qu’on est trompé par un Esprit menteur ; le meilleur médium y est exposé, surtout au début, alors qu’il manque encore de l’expérience nécessaire, de même que, parmi nous, les plus honnêtes gens peuvent être dupes des fripons. On peut donc être trompé sans être obsédé ; l’obsession est dans la ténacité de l’Esprit dont on ne peut se débarrasser.

Dans l’obsession simple le médium sait très bien qu’il a affaire à un Esprit trompeur, et celui-ci ne s’en cache pas ; il ne dissimule nullement ses mauvaises intentions et son désir de contrarier. Le médium reconnaît sans peine la fourberie, et comme il se tient sur ses gardes, il est rarement trompé. Ce genre d’obsession est donc simplement désagréable, et n’a d’autre inconvénient que d’opposer un obstacle aux communications que l’on voudrait avoir avec des Esprits sérieux ou ceux que l’on affectionne.

Fascination :

L’empire que prend l’Esprit sur celui dont il s’empare n’a pas de  bornes 

La fascination a des conséquences beaucoup plus graves. C’est une illusion produite par l’action directe de l’Esprit sur la pensée du médium, et qui paralyse en quelque sorte son jugement à l’égard des communications. Le médium fasciné ne croit pas être trompé ; l’Esprit a l’art de lui inspirer une confiance aveugle qui l’empêche de voir la supercherie et de comprendre l’absurdité de ce qu’il écrit, alors même qu’elle saute aux yeux de tout le monde ; l’illusion peut même aller jusqu’à lui faire voir du sublime dans le langage le plus ridicule. On serait dans l’erreur si l’on croyait que ce genre d’obsession ne peut atteindre que les personnes simples, ignorantes et dépourvues de jugement 

Les suites de la fascination sont beaucoup plus graves ; … l’Esprit conduit celui qu’il est parvenu à maîtriser comme il le ferait d’un aveugle, et peut lui faire accepter les doctrines les plus bizarres, les théories les plus fausses comme étant l’unique expression de la vérité ; bien plus, il peut l’exciter à des démarches ridicules, compromettantes et même dangereuses.

Pour arriver à de telles fins, il faut un Esprit adroit, rusé et profondément hypocrite, car il ne peut donner le change et se faire accepter qu’à l’aide du masque qu’il sait prendre et d’un faux-semblant de vertu; les grands mots de charité, d’humilité et d’amour de Dieu sont pour lui comme des lettres de créance; mais à travers tout cela il laisse percer des signes d’infériorité qu’il faut être fasciné pour ne pas apercevoir ; aussi redoute-t-il par-dessus tout les gens qui voient trop clair ; c’est pourquoi sa tactique est presque toujours d’inspirer à son interprète de l’éloignement pour quiconque pourrait lui ouvrir les yeux ; par ce moyen, évitant toute contradiction, il est certain d’avoir toujours raison.

Subjugation : 

La subjugation est une étreinte qui paralyse la volonté de celui qui la subit, et le fait agir malgré lui. Il est, en un mot, sous un véritable joug.

La subjugation peut être morale ou corporelle. Dans le premier cas, le subjugué est sollicité à prendre des déterminations souvent absurdes et compromettantes que, par une sorte d’illusion, il croit sensées : c’est une sorte de fascination. Dans le second cas, l’Esprit agit sur les organes matériels, et provoque des mouvements involontaires. Elle se traduit chez le médium écrivain par un besoin incessant d’écrire, même dans les moments les plus inopportuns. Nous en avons vu qui, à défaut de plume ou de crayon, faisaient le simulacre d’écrire avec le doigt, partout où ils se trouvaient, même dans les rues, sur les portes et les murailles.

La subjugation corporelle va quelquefois plus loin ; elle peut pousser aux actes les plus ridicules. Nous avons connu un homme qui n’était ni jeune ni beau, sous l’empire d’une obsession de cette nature, se trouver contraint, par une force irrésistible, de se mettre à genoux devant une jeune fille sur laquelle il n’avait aucune vue, et la demander en mariage. D’autres fois, il sentait sur le dos et les jarrets une pression énergique qui le forçait, malgré la volonté qu’il y opposait, à se mettre à genoux et à baiser la terre dans les endroits publics et en présence de la foule. Cet homme passait pour fou parmi ses connaissances ; mais nous nous sommes convaincu qu’il ne l’était pas du tout, car il avait la pleine conscience du ridicule de ce qu’il faisait contre son gré, et en souffrait horriblement.

La subjugation corporelle ôte souvent à l’obsédé l’énergie nécessaire pour dominer le mauvais Esprit, …

S’il n’y a pas possession proprement dite, c’est-à-dire cohabitation de deux Esprits dans le même corps, l’âme peut-elle se trouver dans la dépendance d’un autre Esprit, de manière à en être subjuguée ou obsédée, au point que sa volonté en soit en quelque sorte paralysée ?« Oui, et ce sont là les vrais possédés ; mais sache bien que cette domination ne se fait jamais sans la participation de celui qui la subit, soit par sa faiblesse, soit par son désir.

Le mot possédé, dans son acception vulgaire, suppose l’existence de démons, c’est-à-dire d’une catégorie d’êtres de mauvaise nature, et la cohabitation de l’un de ces êtres avec l’âme dans le corps d’un individu. Puisqu’il n’y a pas de démons dans ce sens, et que deux Esprits ne peuvent habiter simultanément le même corps, il n’y a pas de possédés selon l’idée attachée à ce mot. Le mot possédé ne doit s’entendre que de la dépendance absolue où l’âme peut se trouver à l’égard d’Esprits imparfaits qui la subjuguent. 

Analyse psychologique de l’obsession spirituelle

Même s’il est parfois connu sur le plan théorique dans les centres spirites, dans la pratique, ce thème sensible nous semble encore ignoré par la grande majorité. La philosophie spirite attire beaucoup par son aspect consolateur, mais sa compréhension reste superficielle. Vraisemblablement, c’est parce qu’être spirite demande un effort que chacun n’est pas encore prêt à faire. Se confronter au problème de l’obsession spirituelle représente en cela un effort tout à fait particulier.

         Comprendre comment s’organisent et comment nous subissons des attaques, des influences et sommes à différents moments obsédés, voilà qui est sans doute très important. Ce sont des conditions nécessaires pour pouvoir se protéger et travailler notre réforme intime.

        Commençons par une analyse des responsabilités : qui est le plus responsable, l’obsesseur ou l’obsédé ? Nous mettrons en évidence le processus de victimisation ayant cours chez l’obsédé et nous dégagerons une solution pour en sortir. Puis nous analyserons les causes de l’obsession sur les plans psychologiques et neurologiques, en reprenant ce qu’en disent différents auteurs spirituels.

1 Analyses des  Responsabilités :

   Qui, de l’obsesseur ou de l’obsédé, est le plus responsable ? Nous pouvons faire une analogie avec ce qui se passe avec un baril d’alcool inflammable et une allumette. Séparément, il ne se passe rien de dramatique mais si on allume une allumette et qu’on la met en contact avec le baril d’alcool, c’est l’embrasement. Il en est de même si on considère l’association de l’obsédé et de l’obsesseur. C’est la réunion des deux qui constitue l’obsession proprement dite. Cela nous permet de conclure que la responsabilité est partagée.

Une autre analogie possible est celle de la plaie qui attire des mouches. Si une plaie psychologique, un travers, un vice, etc. se fait jour chez une personne, elle attire des Esprits comme les mouches. Sans cette plaie, les mouches restent à distance. Et évidemment, cela a pour conséquence qu’il suffirait de soigner la plaie pour que les mouches s’éloignent.

En pratique, nous observons que les personnes souffrant d’obsession ne perçoivent pas cette responsabilité partagée : « pourquoi le sort s’acharne sur moi ?, qu’ai-je fait pour mériter ça ? etc. » La logique de l’obsédé le dirige souvent dans un processus de victimisation. Paraître comme une victime aux yeux des autres et à ses propres yeux est un réflexe simpliste dont il est malheureusement difficile de s’extraire quand on est pris dans la vague de l’obsession. C’est un mécanisme de défense bien pratique. En vérité, si la personne a des croyances spirites, il suffirait de lui dire que l’obsession est intemporelle. La relation de cause à effet n’est pas forcément visible à l’échelle d’une vie. Les conséquences des vies passées, les disputes, les dettes morales ressurgissent parfois dans la vie présente sous la forme d’une obsession. Il est donc inutile, improductif et erroné de se victimiser. La responsabilité de l’obsession est partagée. Elle entre dans le cadre de la loi de cause à effet.

Causes de l’obsession :

         Globalement nous pouvons affirmer que les causes des obsessions se basent sur nos imperfections :

• Vices ;

• Passions exacerbées ;

• Perversions sexuelles ;

• Crimes ;

• Avidité ;

• Attachements excessifs aux personnes et aux objets.

         Dans la vision d’Emmanuel les causes possibles des obsessions sont :

• La tête et les mains inoccupées ;

• Le mot irrévérencieux ;

• La bouche calomnieuse ;

• La conversation inutile, prolongée ;

• L’attitude hypocrite ;

• Le geste impatient ;

• L’inclinaison pessimiste ;

• Les comportements agressifs ;

• L’attachement aux choses et aux personnes ;

• Auto-indulgence exagérée ;

• La solidarité absente ;

• Prendre les autres pour ingrats ou mauvais ;

• Considérer notre travail excessif ;

• Le désir d’appréciation et de reconnaissance ;

• La tendance à demander aux autres plus qu’à nous-même ;

• Fuite avec usage d’alcool ou de drogue, stupéfiants.

les causes suivantes de l’obsession : 

• Vengeance des Esprits contre les personnes qui les ont faits souffrir dans cette vie ou dans d’autres vies antérieures ;

• Désirs de faire souffrir les autres, par haine, envie, lâcheté ;

• Pour profiter des mêmes conditionnements qu’ils avaient dans la vie physique, ils induisent ces mêmes comportements auxquels ils étaient conditionnés ;

• Attachement aux personnes avec qui ils nourrissaient de grandes passions dans la vie matérielle ;

• Intérêt à détruire, désunir, dominer, provoquer le mal, maintenir des perturbations, à partir des Esprits intelligents des rangs inférieurs. 

Parmi toutes ces causes, le sentiment de culpabilité tient une place à part. Au début du moyen âge, les « menottes » de la culpabilité ont été méthodiquement « plantées » dans l’esprit des chrétiens médiévaux. De cette manière, la religion officielle de l’époque a construit une grande « prison » qui maintient emprisonnées depuis des siècles de nombreuses consciences. La culpabilité est devenue partie intégrante de nos vies, un tourment existentiel, dont les réflexes produisent encore de nos jours de forts échos dans notre inconscient « collectif » et personnel. Ces réflexes étaient et sont « somatisés » sous la forme de démences, de dépressions, et d’autres troubles mentaux, ainsi que divers cancers, les maladies auto-immunes, etc. 

          Le sentiment de culpabilité crée un lien énergétique dans le champ de l’être qui le porte. Il est capable de parcourir le temps et l’espace en le connectant avec celui qui est la source de son mal-être. 

Le sentiment de culpabilité est donc une porte ouverte aux obsessions, principalement celles qui ont leur origine dans des événements traumatiques passés de cette vie ou d’autres.

Quelles sont les obsessions les plus graves ?

         Le thème de l’obsession est sans doute impressionnant quand on parle de celles qui sont visiblement plus « graves ». Mais quelles sont les obsessions les plus prononcées et difficiles à traiter ? 

       À son point de départ, l’homme n’a que des instincts ; plus avancé et corrompu, il n’a que des sensations ; mais instruit et purifié, il a des sentiments ; et le point exquis du sentiment, c’est l’amour… »

         Au XXIème siècle, nous vivons surtout de sensations ; Cependant, quand nous disons à quelqu’un « je t’aime », ce n’est pas encore de l’amour, c’est quelque chose qui s’en approche et qui est fonction de notre niveau d’évolution. Nous parlons alors de l’amour-instinctif, ou d’amour-sensation et parfois d’amour-sentiment mais ce n’est pas encore dans son aspect le plus délicat et évolué.

         Il existe des correspondances entre l’instinct, la sensation et le sentiment au niveau des instances du cerveau. Depuis le niveau le plus primitif jusqu’au plus noble, dans le cortex pré-frontal, nous pouvons voir que les lois naturelles sont contenues dans l’archétype de notre cadre psychique, et dans les trois niveaux de notre cerveau.

          A Nous ne pouvons pas dire que nous possédons trois cerveaux simultanément. Nous n’en avons qu’un mais qui se divise en trois régions distinctes. Représentons-le nous comme s’il s’agissait d’un château de trois étages : au premier nous situons « la résidence de nos impulsions automatiques », … ; au second nous localisons « le domicile des conquêtes actuelles » où s’érigent et se consolident les qualités nobles que nous sommes en train d’édifier ; au troisième, nous avons « la maison des notions supérieures », indiquant les sommets qu’il nous incombe d’atteindre. Dans l’un d’entre eux habitent l’habitude et l’automatisme ; dans un autre résident l’effort et la volonté ; et dans le dernier résident l’idéal et le but supérieur à atteindre. Nous répartissons de cette manière nos trois étages : le subconscient, le conscient et le superconscient. Comme nous le voyons, nous possédons en nous-mêmes le passé, le présent et le futur. 

         Quel est alors le lien avec l’obsession ? Eh bien, si l’individu reste indéfiniment dans la zone des instincts, il sera sujet à des perturbations spirituelles plus dramatiques.

Pour terminer nous présentons la classification faite par Marlene Nobre des diverses techniques obsessives :

      OBSESSIONS DE NATURE ANIMISTE 

OBSESSION TÉLÉPATHIQUE :
Les 4 types d’actions extracorporelles de l’homme vivant sont celles : 1) qui comprennent des effets psychiques (télépathie, impressions transmises à distance) ;
2) qui comprennent des effets physiques (phénomènes télékinétiques, transmission de mouvements à distance) ;
3) qui déterminent l’apparition d’images (phénomènes télépathiques, apparition de doubles) ;
4) apparition d’image avec certains attributs corporels. 

AUTO-OBSESSION :
Nos idées ainsi extériorisées créent des images aussi vives que nous le souhaitons. Nous ne pouvons oublier que l’idée est un « être » organisé par notre esprit, que la pensée lui donne une forme et que la volonté lui confère mouvement et direction. Nos actions sont le fruit de nos idées, nous générons le bonheur ou le malheur pour nous-mêmes. L’incarné peut ainsi être poursuivi par lui-même, du fait de ses propres créations mentales. 

PERSONNALITÉ ANCIENNE CRISTALLISÉE :
Des intelligences désincarnées dont le pouvoir est grand commandent des victimes qui ne savent pas se défendre et les détiennent pour un temps indéterminé dans certains types de souvenirs, selon les dettes karmiques qu’elles ont contractées. 

POSSESSION PARTAGÉE (PARTENAIRES DANS LE VICE) :
La difficulté de classement est immense car il y a des cas où la prédominance de l’incarné est franche et sans équivoque ; dans d’autres cas, elle est variable de 80% à 60% et dans d’autres encore – les plus nombreux – la responsabilité est partagée en parties égales.

OBSESSIONS DE NATURE SPIRITUELLE

SYMBIOSES À DIVERS DEGRÉS :
Les obsessions spirituelles sont les obsessions proprement dites : celles qui ont leur origine dans les actions des esprits désincarnés.

ORIGINE DES SYMBIOSES MENTALES :
Ce problème est relié au développement même du principe intelligent. Ce principe est déjà transmuté en « âme » et peut générer la pensée de manière ininterrompue lorsqu’il atteint la phase propre à l’homme à l’issue d’un long processus évolutif dans les règnes inférieurs. À partir de là, commence le processus d’échanges connu sous le nom de synthèse mentale : l’âme émet ses propres idées et radiations en assimilant les radiations et les idées des autres.

MODALITÉS DIVERSES :
Dans d’autres processus symbiotiques le désincarné qui craint les expériences du monde spirituel ou qui insiste pour se rattacher par égoïsme à ceux qui restent en arrière, s’il est plus intelligent que son hôte, inspire à ce dernier une activité progressive qui engendrera un bénéfice sur le milieu environnant comme la bactérie nitrifiante sur la racine des légumineuses. En d’autres circonstances, cependant, il peut y avoir une symbiose malheureuse : le désincarné, contaminé par la haine ou la perversion maladive, reste accroché à ses victimes et leur injecte des fluides létaux, comme le champignon qui devient le bourreau de l’orchidée en la poussant à des situations anormales et en lui imposant lentement la mort ou en reproduisant l’attitude des algues qui envahissent le corps des annélides et amènent de longues perturbations

 PARASITOSE MENTALE OU VAMPIRISME SPIRITUEL :
Après la mort, les esprits continuent à se disputer avec ceux qui restent sur le plan corporel pour garder l’affection et les biens et sont capables de vengeance et de violence envers eux. Les victimes d’homicide et de violence, brutalité manifeste ou persécution dissimulée, à l’extérieur de l’enveloppe physique, s’introduisent dans les ondes mentales des malheureux puisqu’elles connaissent l’énormité de leurs fautes cachées et, au lieu de pardonner pour se libérer des chaînes des ténèbres, s’impliquent dans des vengeances atroces et rendent chaque coup reçu et tout le mal qu’on leur a fait.Dans la parasitose mentale, nous avons le vampirisme : par ce procédé les désincarnés absorbent la vitalité des incarnés et peuvent causer chez leurs hôtes toutes sortes de maladie et même une mort prématurée. Pour le monde spirituel, le vampire est une entité oisive qui se sert indûment des moyens d’autrui. Lorsqu’il s’agit de vampires qui visitent les incarnés, il faut reconnaître qu’ils accomplissent de noirs desseins à tout moment lorsqu’ils trouvent à se loger dans l’enveloppe corporelle des hommes. Nous avons les facteurs internes et externes dans le vampirisme spirituel. Toute forme de vampirisme est liée à un cerveau débilité, oisif ou inerte, qui se livre sans défense aux suggestions inférieures qui l’exploitent. Ca explique la technique utilisée par les esprits vampires et la classe dans les phénomènes d’hypnose. Par l’action de l’hypnotiseur, le fluide magnétique coule dans le « champ mental du patient volontaire qui obéit aux ordres . Une fois que la volonté du sujet est neutralisée, les cellules nerveuses sont soumises à l’invasion de cette force. Les désincarnés de condition inférieure, consciemment ou inconsciemment, utilisent cette procédure dans la culture du vampirisme. Ils se juxtaposent à l’aura des créatures qui sont passives et absorbent leur énergie, maîtrisent leurs centres moteurs et sensoriels ainsi que le cerveau – langage et sensibilité, mémoire et perception – en les dominant à la manière de l’artiste qui contrôle les touches d’un piano. Ils provoquent ainsi diverses maladies fantômes, causent la dégénérescence des tissus organiques et introduisent des maladies réelles et incurables.
La liste des maladies est vaste : de la neurasthénie à la folie complexe et du trouble gastrique à la rarissime aphasie motrice étudiée par Broca. 

INFECTIONS FLUIDIQUES :
Les infections fluidiques sont semblables aux infections organiques. Bon nombre de désincarnés, poussés par la vengeance, animent l’imagination des adversaires incarnés avec des formes mentales monstrueuses, classées par les instructeurs spirituels comme des « infections fluidiques » qui ont un grand pouvoir de destruction et qui peuvent mener à la folie. D’autres, immobilisés dans des passions égoïstes, figés dans un monoïdéisme, demeurent auprès des incarnés, sans force pour continuer la lutte évolutive. Il ne faut pas oublier que les incarnés produisent également des larves mentales qui sont vampirisées par les désincarnés. La route du psychisme est une route à double voie : les Esprits libérés de la matière ou ceux qui y sont encore ont les mêmes capacités productives.

 FIXATION MENTALE : La fixation mentale représente l’adhésion de la pensée à un objet (être ou chose) qui empêche le flux normal. La cristallisation est telle qu’aucune modification ne peut y être apportée. Elle est différente de la concentration mentale car dans celle-ci fixer l’attention est un acte délibéré et temporaire ; dans la fixation mentale, l’individu ne parvient pas à éloigner son attention de l’objet. L’amnésie est une des conséquences de ce type de fixation. 

PATHOLOGIES DU CORPS SPIRITUEL (PÉRISPRIT) – MONOÏDÉISME :
Nous rappellerons ici le processus symbiotique utilisé par l’esprit, depuis la nuit des temps, pour affronter la solitude après la mort. À la base de ce processus, se trouve le monoïdéisme : l’idée fixe de retourner auprès des siens pour y trouver tendresse et affection. Cette situation est provoquée par le monoïdéisme qui s’installe dans son esprit. L’idée fixe de retourner au plan corporel et ce désir éclipse les autres. À ce moment, on observe ce qu’on appelle le monoïdéisme auto-hypnotisant provoqué par une pensée fixe et dépressive, née de l’inadaptation au monde extra-physique. Par ce processus, le désincarné perd son corps spirituel et se transforme en ovoïde, forme par laquelle il se débarrasse son corps mental.  

DÉFORMATIONS ET ZOANTHROPIE (LYCANTHROPIE) :
L’être humain, par ses pensées, attitudes, mots et gestes créé en son for intérieur la véritable forme spirituelle qu’il adopte. Chaque crime, chaque chute laisse des marques profondes sur l’âme. À l’inverse, toute action généreuse et toute pensée supérieure confèrent un surplus de beauté et d’excellence à la forme périspritale en laquelle chaque individu se manifeste, surtout après la mort du corps dense. Il y a des créatures belles et admirables sur le plan corporel qui sont, au fond, de véritables monstres mentaux de même que des corps torturés et détestés dans le monde cachent des esprits évangéliques qui sont de toute beauté. 

VAMPIRISME AUX RÉPERCUSSIONS ORGANIQUES POSSESSION – S’il n’y a pas possession proprement dite, c’est-à-dire cohabitation de deux Esprits dans le même corps, l’âme peut-elle se trouver dans la dépendance d’un autre Esprit, de manière à en être subjuguée ou obsédée, au point que sa volonté en soit en quelque sorte paralysée ? Oui, et ce sont là les vrais possédés ; mais sache bien que cette domination ne se fait jamais sans la participation de celui qui la subit, soit par sa faiblesse, soit par son désir. On a souvent pris pour des possédés des épileptiques ou des fous qui avaient plus besoin de médecin que d’exorcisme. Le mot possédé, dans son acception vulgaire, suppose l’existence de démons, c’est-à-dire d’une catégorie d’êtres de mauvaise nature, et la cohabitation de l’un de ces êtres avec l’âme dans le corps d’un individu. Puisqu’il n’y a pas de démons dans ce sens, et que deux Esprits ne peuvent habiter simultanément le même corps, il n’y a pas de possédés selon l’idée attachée à ce mot. Le mot possédé ne doit s’entendre que de la dépendance absolue où l’âme peut se trouver à l’égard d’Esprits imparfaits qui la subjuguent. Comme il s’agit d’un niveau plus avancé de vampirisme, les pathologies organiques sont toujours présentes. 


EPILEPSIE ET OBSESSION :
 L’arythmie cérébrale, dans la plupart des cas, est un élément de fixation d’onde de l’esprit communicant. Bien souvent, la même arythmie cérébrale se trouve dans le processus d’obsession. Ce sont des questions que l’avenir nous expliquera plus en détail avec les solutions nécessaires pour résoudre le problème.  Nous comprenons que le problème nerveux est présent dans tous les phénomènes considérés épileptoïdes parce que le traumatisme de la créature dans le domaine émotionnel peut générer des manifestations épileptoïdes sans la présence de l’esprit persécuteur. 

SYNTONIE : DIVERS DEGRÉS D’HYPNOSE FASCINATION L’instructeur affirma que des esprits très intelligents mais orientés vers la criminalité sont responsables de scènes déprimantes observées dans les hôpitaux psychiatriques où de nombreux malades, sous hypnose intense, imitent les coutumes, les positions et les attitudes de certains animaux. Ce phénomène est très généralisé dans les processus expiatoires où les complices de la délinquance deviennent des brutes. André Luiz a l’idée de les séparer, mais le bienfaiteur rappelle que toute obsession est fondée sur la réciprocité. 

OBSESSION OCCULTE : L’hypnose est un phénomène courant sur la terre et engendre des associations maléfiques et destructives. Une grande partie des crimes, des scandales et, même en quelque sorte, des suicides y trouvent là leur origine. Bien souvent, le magnétiseur agit sur l’esprit passif, hypnotisé et le conduit à des états hallucinatoires.

 OBSESSION COLLECTIVE : On comprend que, tel un nuage de sauterelles, un groupe de mauvais Esprits peut s’accrocher à un certain nombre de créatures, s’en approprier et produire une espèce d’épidémie morale. 

PENSÉES SONORISÉES (M un autre genre d’obsession qui est accompagné d’une espèce de crise hallucinante de labyrinthite et de gêne provoquée par le bruit caractéristique de cette maladie. 

PROCESSUS ALLERGIQUE (Mécanisme d’action) :
Toutes nos pensées, définies par des vibrations, des paroles ou des actions font jaillir de nous des rayons spécifiques qui peuvent être bons ou mauvais. Les radiations mentales se présentent comme des agents R qui sont à la base de la formation de la substance H, qui est présente dans presque toutes les perturbations neuropsychiques et qui utilise le cerveau comme organe de choc. La colère et l’irritation, la légèreté et la malédiction, la cruauté et la calomnie, le manque de réflexion et la brutalité, la tristesse et le découragement produisent une grande quantité d’agents R de nature destructive en nous et autour de nous, aussi bien exogènes qu’endogènes, susceptible de nous laisser pendant longtemps dans des déplorables labyrinthes de dysharmonie mentale. Pour guérir l’obsession chez les autres ou en nous-mêmes, il faut penser aux agents R que nous émettons. Ce faisant, nous extériorisons des courants de maladie et de mort – qui atteignent ou non leur but – mais qui se retournent facilement contre nous, suivant le principe de l’aimant. Ainsi, la pensée est la force déterminante qui peut détruire ou édifier le bonheur dans nos vies. 

OBSESSION À EFFETS PHYSIQUES (Poltergeist) :
L’obsession peut même avoir lieu physiquement, rappelle Allan Kardec. Dans ce cas, les persécuteurs produisent des manifestations bruyantes et persistantes comme des coups, des battements, des transports d’objet ou encore la combustion instantanée, etc. De temps à autre, les journaux décrivent des cas où des pierres sont jetées sur le toit et sur les habitants de la maison, des vitres sont cassées ; des casseroles et des ustensiles volent à travers les pièces, des assiettes et des tasses tombent et se brisent ; des fauteuils, des armoires et même des matelas de bébé prennent feu spontanément. Personne n’est capable de trouver l’auteur de ces actes, même pas la police qui est appelée dans ces cas-là, mais ne peut que montrer sa perplexité face à l’inconnu. Ainsi, ce genre d’événements inspire surtout crainte et découragement. La plupart des chercheurs admettent que le poltergeist est provoqué par un certain type d’énergie produite par une personne vivante présente là où les phénomènes ont lieu. L’agent humain qui soit disant fournit l’énergie en question est techniquement appelé épicentre. D’après cette hypothèse de travail, l’épicentre non seulement fournit l’énergie, mais peut même inconsciemment la commander. L’épicentre des parapsychologues, est en général jeune, participe inconsciemment au phénomène et ne montre aucun épuisement des forces physiques, bien qu’il y ait une grande production d’énergie. André Luiz confirme cette constatation.

 L’obsession dans le mouvement spirite

Les déséquilibres que certaines brèches spécifiques engendrent peuvent être particulièrement initiés et/ou amplifés par l’obsession. La médiumnité est de plus un canal qui rend l’obsession potentiellement forte, c’est pourquoi tous ces travers peuvent aussi exister dans la vie professionnelle ou familiale mais c’est dans le mouvement spirite qu’ils peuvent prendre une résonance particulière. 

Nous parlerons ensuite d’un autre aspect, celui de la prise en charge de l’obsession. Nous parlerons plus de la structure d’accueil dédiée à l’obsession que de la désobsession proprement dite. Nous montrerons que la résolution de l’obsession est généralement liée à la prise en compte de différents aspects qui ne sont pas uniquement spirituels.

Le travailleur spirite est-il différent des autres relativement au problème de l’obsession ?

          Nous pensons que oui, non pas que nous soyons meilleurs, pas du tout. Mais quand nous adhérons à une proposition supérieure de façon générale, nous attirons des oppositions. Nous attirons des Esprits très qualifiés, possédant des techniques très avancées pour désarticuler toutes les organisations qui sont contraires à leur vision et cause. De la même manière que ces influences sont très présentes, les influences des Esprits supérieurs sont aussi très fortes, afin de soutenir et guider les personnes sincères et de bonne volonté. Une protection effective et parfois très importante est liée au niveau des efforts et des résultats rendus par les personnes et les groupes spirites, dans le concours et la divulgation du bien et de la lumière de la providence divine. 

         Le fait d’être travailleur spirite peut être une grande opportunité pour se développer moralement et pouvoir avancer dans la pratique de la charité. Mais cela fait de nous de vraies cibles que les Esprits obsesseurs étudient minutieusement et sans relâche afin de trouver nos faiblesses morales. Ils peuvent alors planifier des attaques qui ralentiront et invalideront les progrès individuels et collectifs.

         Beaucoup de tendances peuvent être vues à la lumière du fait que la grande majorité des spirites sont la réincarnation d’Esprits qui ont été liés à des ordres religieux. C’est cette lecture que font les Esprits obsesseurs pour développer une fascination qui est le niveau le plus grave de l’obsession. Le médium ou le spirite en général ne croient pas être trompés. L’Esprit utilise ses tendances profondes qui empêchent de voir l’absurdité de ses paroles et de ses actes alors même que ça saute aux yeux de tout le monde. La première réaction des spirites est en général de nier le phénomène, de dire que les personnes sont jalouses. Nous avons souvent observé que ce processus s’appuie sur la conviction profonde qu’il faut évangéliser, que nous avons une mission spéciale et que les autres veulent nous décourager.

         Les spirites qui finissent par s’isoler, à s’embourber dans des projets qui n’aboutissent pas, à se fâcher avec les groupes auxquels ils participaient sont des symptômes qui doivent préoccuper. Penser que tous les autres ne sont pas suffisamment bons, c’est exalter son amour propre. Il en résulte parfois une volonté de créer un mouvement autour de son propre nom. Ces missionnaires ont au contraire bel et bien été utilisés par la providence divine. Nous parlons ici de personnes qui vont créer des groupes dissidents, des contre-mouvements, et qui vont générer désagrégation, conflits, mal-être, sans produire rien de bon ou de concret. Ce sont généralement des groupes qui se forment et qui ne vont pas durer. Malheureusement, ce sont souvent des intelligences et de grandes énergies gaspillées. 

        

        

          À notre époque, nous devons faire très attention à la vanité. On entend beaucoup parler de la recherche du bonheur, de cultiver le bien-être, de s’aimer, de prendre soin de nous-même, de se faire plaisir, et tout cela est juste, mais nous devons aussi faire attention. Quand la personne n’aime qu’elle-même, quand elle pense seulement à être heureuse, quand elle offre des choses uniquement à elle-même, elle sort du domaine de l’auto-amour et entre sur un chemin très subtil d’exaltation de la personnalité. Freud disait que pour évoluer, il faut se regarder soi-même. Nous, spirites, nous disons aussi beaucoup cela : connais-toi toi-même. Le travail de la psychanalyse est justement basé sur la connaissance de soi, sur l’introspection. Mais aujourd’hui, il faut être vigilant et inclure clairement le développement de l’empathie. Il est nécessaire de regarder en nous-mêmes mais aussi par les autres, parce que si je ne regarde que moi-même je risque de me déconnecter de ce qui est vraiment bon pour moi. 

Le processus de fascination où l’individu se convainc qu’il est en train de faire ce qui est le mieux est alors le plus courant et le plus dangereux. Cela correspond à l’incapacité de voir autour de lui les personnes de bon sens, de prendre en compte cette lecture collective extérieure, ainsi que la réalité de façon générale. Nous devons toujours nous méfier de nous-même quand deux ou trois personnes nous disent que nous sommes équivoques sur quelque chose. Les chances sont grandes que ce soit vrai. 

Voici une autre argumentation qui montre que, nous, spirites avons une forte tendance à être vaniteux. Nous avons une réponse pour tout ; nous connaissons une philosophie qui présente des solutions aux principaux problèmes de l’humanité ; nous pensons du point de vue spirituel être ceux qui connaissent les lois divines mieux que les autres, etc. Le pire n’est pas que nous ayons conscience de tout cela, le pire serait que cela repose sur un sentiment de vanité. Là, nous aurions un problème. Ce savoir a besoin d’être posé sur l’humilité, sinon il perd sa valeur. La connaissance ne peut pas servir pour nous croire au dessus des autres. Le problème n’est peut-être finalement pas d’être vaniteux, c’est de ne pas s’en rendre compte. En prenant conscience, on peut arriver à mieux gérer et parfois à ne pas ouvrir ce tiroir de sa personnalité. 


Après avoir centré notre réflexion sur l’individu, observons maintenant ce qui peut être une porte à l’obsession à l’échelle spirite. 

  • Médiums débutants qui commencent quasi-systématiquement avec de l’obsession : la plupart du temps, les médiums qui s’astreignent à une pratique systématisée ne sont pas conscients du niveau d’exposition personnel au monde spirituel. Il s’ensuit des déséquilibres intérieurs qui peuvent être initiés ou amplifiés par des Esprits liés à la personne. Comme la plupart du temps les habitudes qui protègent de tels déséquilibres ne sont pas encore acquises (étude, prière, examen intérieur, pleine conscience), il est difficile pour le jeune médium de dépasser cette situation négative.
  • Personnes qui veulent tout réformer : elles croient avoir été formées ailleurs et que leur façon de faire est forcément transposable. C’est le problème de l’intégration de spirites provenant d’autres cultures en particulier ou d’autres mouvements spirituels (new age notamment). il s’ensuit parfois un jugement de valeur, une critique négative qui peut être exploitée à des fins de polémique et aveugler complètement. On ne voit alors plus que ce qui fonctionne mal au lieu d’apporter patiemment sa contribution au travail spirituel.
  • Signatures des messages comme arguments d’autorité, se croire le canal des guides. Au bout d’un certain temps, quand un médium acquiert une certaine légitimité , il peut être tenté de signer ses messages par de grands noms et prendre l’habitude d’y accorder une certaine importance. C’est un moyen très efficace pour des obsesseurs de faire passer leurs avis plus ou moins ridicules. Ils lancent quelques vérités puis d’énormes mensonges au potentiel très destructeur.
  • Le personnalisme du médium peut être exacerbé par certaines activités spécifiques telles que les techniques de passes ou certains messages particulièrement emphatiques. Ce sont des points d’entrée privilégiés pour les Esprits obsesseurs qui voient l’occasion de faire chuter un médium en exploitant son orgueil.
  • Pratique médiumnique non protégée ou complètement désordonnée. La présence spirituelle peut être si forte et la demande des personnes extérieures si pressante qu’un médium peut être tenté de fonctionner sur ses intuitions à tout bout de champ ou pire, lors d’une pratique isolée. C’est évidemment prendre le risque d’une protection spirituelle absente ou insuffisante et le médium peut se faire submerger par des obsesseurs.
  • Attirance sexuelle / répulsion irrationnelle : Un autre piège courant, autre que celui du pouvoir, du prestige, de nos connaissances, de la vanité, est celui des obsessions paradoxales d’amour et sexuelles. Par exemple, de nos jours, nous savons que les relations les plus intimes sont banalisées, avec une très grande permissivité dans ce qui touche à la sexualité. Les attirances ou répulsions sont naturelles dans toutes les situations de la vie mais elles peuvent perturber la communication. L’obsession est là quand des images de scènes sexuelles s’imposent à l’esprit, ou qu’elles sont récurrentes dans les rêves. C’est aussi, à l’inverse, un énervement dirigé vers une ou plusieurs personnes en particulier, avec des scènes de dispute et une agressivité larvée qui semblent vivre en soi de façon autonome et incontrôlable. Cette culpabilité est une brèche immense qui jette un trouble intérieur profond, la personne étant tiraillée par des tentations obsessionnelles et un sentiment de honte intense. Seule l’auto-observation à la fois bienveillante, lucide et tranquille, avec le recul du spiritisme bien compris, permet de dépasser ces situations. Je parle ici par excmple de médium/consultant ou avec tout autre praticien.
  • Médisance C’est peut-être la brèche la plus large et la plus fréquente, ouvrant la porte aux attaques obsessionnelles les plus rudes.
  • Aider correctement. On se retrouve rapidement à aider des personnes en souffrance sur divers plans, aussi bien spirituels que matériels. Cette aide peut devenir une façon très forte d’exister et générer une grande joie intérieure. Mais si cette aide est mal orientée, elle peut créer une dépendance de la part de la personne aidée et de nombreux déséquilibres chez l’aidant. Les personnes aidées sont parfois infantilisées au lieu d’être responsabilisés et soutenues dans leur autonomie. L’aidant est parfois désemparé s’il ne réfléchit pas aux limites de l’aide qu’il apporte. Bref, il y a parfois une charité aveugle qui se met en place, sans discernement parce qu’on se dit parfois qu’il faut simplement donner, agir avec son cœur pour que cela suffise à faire le bien. Nous avons alors pu voir de terribles spectacles de personnes merveilleuses de bonté, pleines de bonnes intentions mais qui faisaient des dégâts considérables car leurs actions n’étaient pas assez soumises à la réflexion. Il n’y a pas d’opposition entre cœur et raison et qu’ils doivent marcher de concert…

Pour terminer, clarifions les besoins d’accueil des personnes sous obsession.

Prenons l’exemple de la dépendance au tabac. Si celle-ci est amplifiée et encouragée au niveau spirituel par une entité, la consommation du tabac génère une habitude qu’il est difficile de casser. Les temps de pause, le partage avec les amis, la gestuelle, etc. sont autant de comportements qui doivent être dépassés par un reconditionnement psychologique. Parfois, la volonté peut suffire mais souvent un accompagnement spécifique à ce niveau est nécessaire. Pour le tabac, il y a aussi une dépendance chimique qui se manifeste par une sensation de manque. On aura donc beau supprimer la composante spirituelle dans le centre, les aspects physiologiques et psychologiques peuvent maintenir le comportement du fumeur et au final, annuler les efforts de la désobsession en « rappelant » l’Esprit.

Il est donc inutile de traiter l’obsession spirituelle en ne restant qu’au niveau du centre. Cela repose forcément sur la bonne volonté de l’obsédé et en pratique, il est très dur de pousser une personne à consulter un psychologue extérieur.


Il n’est pas facile de parler de l’obsession sereinemen car il n’est jamais agréable d’être « soupçonné » d’obsession. Et pourtant, cela suffirait dans de nombreux cas à désamorcer des mécanismes qui sont efficaces quand ils sont cachés. Découverts et mis en pleine lumière, ils sont plus facilement compris et déjoués.

L’étude des lois du monde spirituel, des efforts constants sans être déséquilibrants, la prière régulière et si nécessaire, la désobsession, sont des outils pour se prémunir ou guérir de l’obsession. Recherchons donc toujours inlassablement l’inspiration de nos Guides. Ils attendent que nous ouvrions nos cœurs et nos âmes à leur présence bienveillante.  

Photo de Vin Aug sur Pexels.com


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